Point Nouvelles #1 : Austen, Dostoievski, Zola

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Ce mois-ci, j’ai un peu craqué sur les folio, collection 2 euros. J’adore le principe de ces petits bouquins qui permettent sans se ruiner de découvrir des auteurs à travers une ou plusieurs nouvelles. 

Un bon moyen je trouve de se familiariser avec le style de l’auteur et de savoir, à moindre cout, s’il nous conviendra, si tout simplement le « feeling » passe entre lui et vous, ou pas 🙂

En totalité, j’ai lu 7 auteurs avec un total de 17 petites nouvelles allant de quelques pages à une centaine.

Et parceque vous parler de 7 auteurs d’un coup est un peu indigeste pour vous comme pour moi, j’ai décidé de vous partager ça en deux articles (le second arrivera tout bientôt).

Dans la première partie, je vais donc vous parler de ces auteurs dont j’ai déjà lu des oeuvres. Des auteurs auxquels je suis plutôt habitué, dont je connais bien les thèmes et les genres de prédilection (en règle générale)

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 Jane AUSTEN – Lady Susan

Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle sans scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s’amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question…

 

 

 

 

 

Cela faisait des années que je ne m’étais pas plongée dans une histoire de Jane Austen et quel plaisir d’y revenir !

On y retrouve les thèmes de prédilection de Jane Austen évidemment, et les salons anglais deviennent les lieux de véritables batailles rangées sans avoir l’air d’y toucher ou les manigances font rage et les esprits s’affrontent.

Nouvelle épistolaire, les échanges de lettres rendent la lecture fluide et rapide, les caractères de chacun sont dévoilés et les faux semblants sont dispersés pour le lecteur qui, omniscient, devient le spectateur de la comédie dramatique se jouant sous ses yeux.

C’est à lire !

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Fédor DOSTOIEVSKI – La femme d’un autre et le mari sous le lit

Persuadé que sa femme le trompe, Ivan Andréiévitch est prêt à tout pour confondre l’infidèle.rnIl la suit et la guette pendant des heures, il l’espionne et ouvre son courrier à la recherche d’une preuve, il se cache et se ridiculise…

 

 

On retrouve St Petersbourg et le XIXème siècle propre à Dosto (entre autres) mais dans un genre bien différent de Crime et Châtiment, puisque cette petite nouvelle est humoristique !

Et oui, Dosto qui fait de l’humour, je ne l’aurais pas cru, et pourtant c’est le cas, et en plus c’est bien fait !

J’ai adoré lire cette nouvelle, pleine de quiproquos, de comique de situations et de folie douce. C’est le sentiment de jalousie qui est passé au crible et amplement tourné en dérision par la plume de l’auteur qui s’amuse à faire vivre à son personnage toutes sortes de mésaventures, toutes plus risibles les unes que les autres.

Si vous aimez rire et que vous n’êtes pas réfractaire au genre du théâtre (car pas mal de codes y sont repris, sans toutefois pouvoir réellement l’assimiler au genre) alors foncez ! C’est drôle, frais et rafraichissant !

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 Émile ZOLA – Pour une nuit d’amour – L’inondation 

Pour une nuit d’amour : Chaque jour, Julien joue de la flûte pour la belle Thérèse de Marsanne qu’il aperçoit de sa fenêtre. Or la jeune fille ne le regarde pas et l’ignore malgré ses sérénades quotidiennes… jusqu’au soir où elle l’invite à la rejoindre dans sa chambre. Julien se précipite, mais est-il vraiment prêt à tout pour une nuit d’amour ?

L’inondation : Louis Roubieu, 70 ans, profite des jours heureux qu’il passe en compagnie de sa famille aimante, paysan fortuné à force de travail, la vie lui sourit jusqu’au jour ou la Garonne va sortir de son lit..

 

Alors la, contrairement à Dostoievski, j’ai retrouvé sans aucune difficulté le Zola de Thérèse Raquin et des Rougon ! Tout commence bien (ou presque bien, parceque faut pas déconner c’est Zola quand même) et tout finit plus que mal.

Si j’ai entr’aperçu les prémisses de Therese Raquin dans la première nouvelle et que je n’ai pas été très étonné par la tournure des événements, elle reste très bonne ceci dit, j’ai en revanche été scotchée par la seconde.

Profondément cruelle, et allant toujours plus loin dans l’horreur et le drame, Zola n’y a pas été de main morte. Un vrai psychopathe.. Cependant, j’ai adoré car tout est parfaitement maitrisé, la montée en tension du lecture, le dénouement, le crescendo, bref superbe.

A lire si vous aimez les drames et que vous avez le coeur bien accroché.

 

Et bien voila ! J’espère que ce petit topo vous a plu et vous a donné envie de découvrir ou redécouvrir ces auteurs que j’aime beaucoup tous trois. N’hésitez pas à m’en faire part si c’est le cas ! En tout cas, vous n’avez pas l’excuse du porte monnaie cette fois 🙂 

Anne 

 

 

8 commentaires

  1. Il y a une excellente adaptation de Lady Susan qui est sortie en juin c’est Love & Friendship je te la conseille vivement! On retrouve l’humour noir et cocasse de Jane Austen et c’est à mes yeux l’adaptation la plus fidèle de l’auteur.

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