Entretien avec un vampire d’Anne Rice ( Chroniques des vampires #1 ) #11

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Genre : Fantastique 

511 pages 

Il était bien temps que je lise ce fameux livre d’Anne Rice, conseillé par Aurélie et quelques lecteurs du blog. Il faut tout d’abord que je vous dise que j’avais déjà vu, pendant l’adolescence, l’adaptation cinématographique que j’avais beaucoup aimé et que par conséquent je connaissais bien l’histoire et ses protagonistes.

Ceci dit, j’ai quand même réussi sans aucun problème à me plonger dans ce livre, et même si ce ne fut pas une totale découverte, à redécouvrir l’histoire sous un nouveau jour, et cela, grâce particulièrement à l’écriture d’Anne Rice.

L’ambiance créé par Anne Rice n’est comparable à nulle autre, son style littéraire est indéniable, et que l’on aime ou pas, il est indiscutable et ne ressemble à aucun autre, l’écriture d’Anne Rice est excessivement identifiable.

Si je devais la définir, je dirai en quelques mots : Descriptive, immersive, picturale, angoissante, malsaine. 

Tout au long du roman, nous avons droit à de parfaites représentations spatiales et temporelles de ce que nous lisons, elle arrive à nous faire vivre, ressentir et nous imaginer dans ses lieus qu’elle décrit si bien, la Nouvelle Orléans, l’Europe de l’Est, Paris.. On s’imagine dans cette chambre luxueusement décoré, envahi de coussins, de soie et de musique, ou dans ces sous sols parisien, humide et anxiogène, de très belles descriptions parfois réellement poétiques et toujours réalistes malgré le sujet traité. 

Mais le vrai plus de ce roman est le traitement des vampires effectué par Anne Rice, les vampires, pourtant personnage populaire et connu de la culture populaire depuis des années, renaissent et prennent de nouvelles couleurs sous la plume de l’auteur.

Exit les vieux comtes, qui craignent l’ail et les crucifix et se terrent dans leurs châteaux lugubres, au fin fond de la forêt transylvanienne, chez Anne Rice, ils sortent, se parent de beaux habits, vont à des fêtes, socialisent et se mêlent avec les vivants, ce qui les rend d’autant plus fascinants et passionnants. 

L’autre énorme point positif de ce roman, et qui rejoint ce que je viens de dire, c’est que chaque personnage a son propre caractère, son passé, son histoire, ses peurs, ses angoisses et ses désirs. Que ce soit Louis, Lestat, Claudia, ou même Armand, et malgré leur condition commune de vampire, ils restent uniques en leur genre.

Louis est présenté comme le personnage principal de l’histoire, il démarre le récit et le termine, tout les événements sont vécus par le lecteur à travers ses yeux, ses sentiments, ses ressentis. Il apparait comme le plus humain de tout les vampires citées dans le texte, excessivement sensible et inquiété par son nouvel état, il regrette sa vie d’humain et ne réussira jamais à s’adapter. Au début je partageais son désespoir, et ressentais de l’empathie pour lui, mais au fil des pages, je n’ai pu m’empêcher de le prendre en grippe. Sans qu’il ne me soit complètement antipathique, je l’ai trouvé beaucoup trop observateur et auto-centré. 

Au contraire de Louis, Lestat, pourtant son mentor, le vampire qui le transforme, est un vrai électron libre, en parfait accord avec son état, il profite des autres, et ne recule devant aucune manipulation pour arriver à ses fins. Même si expressément présenté comme un personnage vil et cruel, il est finalement le plus complexe de tous, et le plus appréciable paradoxalement. 

Claudia enfin, petite fille vampire, créé de toute pièces pour satisfaire les machinations cruelles de Lestat, elle n’en reste pas moins la moins innocente de tous. Piégé dans son corps d’enfant, elle vit son vampirisme avec tantôt délice, tantôt beaucoup de difficulté. A elle seule, elle fait tout la sensualité du livre, ce qui est hyper dérangeant lorsqu’on nous rappelle à la page suivante qu’elle apparait sous les traits d’une fillette de 5 ans…

Pour les âmes sensibles, c’est son personnage que vous devez craindre si vous vous attaquez à ce roman. Il y a des passages explicites ou Claudia et sa sexualité sont mis en exergue, et je vous assure que ce décalage corps de petite fille/ mentalité de femme met extrêmement mal à l’aise.

Je passerais sur Armand qui apparait à la fin du roman et que je vous laisse donc découvrir par vous même si vous décidez de lire Entretien avec un vampire.

En définitive, entre les fabuleuses descriptions, les personnages très bien travaillés, et cette ambiance particulière, je dirais qu’Entretien avec un vampire est un roman à expérimenter.

Si vous avez envie de voir le mythe du vampire dépoussiéré, lisez ce bouquin !  

Anne. 

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13 commentaires

  1. L’expérience n’avait pas été très concluante pour moi quand je l’ai lu il y a environ 2 ans… L’écriture d’Anne Rice m’avait parfois un peu ennuyée, mais le déroulement du récit m’avait fait continuer ma lecture. J’ai bien envie de continuer cette saga vampiresque, mais sans me presser…

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