Une petite fête sur la planète de Corinne Roche #6

Une petite fête sur la planète

Genre : Roman

Edition France Loisir, collection Piment

262 pages

Ce roman qui traine depuis plus de dix ans dans ma bibliothèque ne m’a jamais plus tenté que ça, et je l’en ai sorti toujours sans grande envie ni aucune attente.

Un roman  bourré de maladresses, par le trop-plein de sujets abordés notamment :  le placement en foyer qui va de pair avec l’adoption, l’abandon, la naissance sous X, mais aussi la maltraitance d’enfant, le milieu social des « prolos » le racisme, les personnes âgées, la politique, l’homosexualité, les régimes, etc etc etc.  Beaucoup trop de thèmes qui m’ont laissé un sentiment confus.

L’écriture aussi est confuse et manque de fluidité dans la narration.

Les événements se superposent, les dialogues nous perdent, la surabondance d’éléments noie le lecteur, ce roman est « trop » en beaucoup de façons. Alors que le sujet initial, simple et touchant se serait suffi à lui-même.

Je pense qu’un auteur avec suffisamment de pratique, d’expérience et de talent peut tout à fait bien faire cohabiter dans un même récit plusieurs thématiques sans qu’elles ne se mangent entre elles mais malheureusement dans le cas de Corinne Roche, son écriture encore trop vacillante et peu précise n’était pas à la hauteur pour réussir l’exercice.

Parfois, il est mieux de se contenter de peu mais de le faire bien plutôt que de bourrer son histoire de tas d’éléments de telle façon qu’aucun n’est déchiffrable par le lecteur et que tous se mêlent jusqu’à ne plus former qu’un gros amalgame illisible les uns des autres et par conséquent, indigeste pour le lecteur.

Les moments les plus intéressants du livres sont au début ou l’on découvre Francine enfant qui se questionne sur sa légitimité au bonheur.

Elle explique très bien, et ce sont des moments particulièrement émouvants, qu’elle, simple enfant de la DASS, qui n’a pas l’habitude d’être entourée d’une famille, une vraie famille, pas seulement des gens qui sont payés pour s’occuper d’elle, se trouve submergée de ce bonheur, ne le connait pas, et a du mal à se séparer de sa peur de l’abandon et à faire confiance à sa nouvelle famille.

Alors pourquoi malgré tout ses défauts, je ne puis me résoudre à détester ce livre me direz vous ?

Tout simplement car il est mignon..

Mignon dans le sens ou le message apporté en fin de lecture est un message d’espoir, de recherche du bonheur, alors oui oui cela fait que ça tombe souvent dans le cliché et l’étalage de bons sentiments, c’est certain, mais ça n’en reste pas moins touchant et candide.

Juste un roman guimauve, pas très pensé, pas très bon, sans prétention, mais mignon. Un livre qui, pour moi, était à deux doigts de tomber dans la catégorie navet mais qui se sauve par ces quelques moments de tendresse et de touchante naïveté.

Anne.

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